L’homme appartient à la terre mais la terre n’appartient pas à l’homme.
Les sols, cultivés ou non, sont des écosystèmes qui regorgent de vie. Les vers de terre en premier lieu, travaillent formidablement bien le sol. Nous veillons à favoriser leur développement en évitant le tassement du sol est en cultivant des couverts et des prairies qui seront une source alimentaire pour eux tout au long de l’année. Les apports de fumiers et de composts que nous réalisons viennent compléter le travail des racines pour nourrir le sol et ses habitants (insectes, ver de terre, champignons, etc.). Cela nous permet de continuer à cultiver au fil du temps en sans recours aux engrais chimiques.
Les arbres sont les piliers des paysages de nos campagnes. Ils contribuent à la beauté de nos régions tout en offrant de multiples services.
Les arbres sont les emblèmes de nos campagnes. Parfois disparus de nos paysages agricoles, leur présence dans nos parcelles cultivées présente de multiples avantages.
Tout d’abord les arbres sont de formidables puits de carbone. Dans notre système d’élevage extensif, le carbone émis par nos animaux est compensé par le carbone fixé par nos cultures, nos prairies et nos arbres.
Ils sont également une source de bien-être pour nos animaux grâce à l’ombre et à l’effet coupe-vent de nos haies. Les feuilles de certaines essences telles que le saule, le châtaigner ou le peuplier présentent par ailleurs des vertus antiparasitaires naturelles lorsqu’elles sont ingérées par les animaux au pâturage.
Selon les essences, leur bois servira soit à produire de l’énergie (100% renouvelable) soit à faire du bois d’œuvre pour les essences les plus prestigieuses. Dans tous les cas, les coupes seront raisonnées afin de ne jamais réaliser de coupe totale au sein d’une parcelle (pour ne pas perturber l’écosystème). Pour toutes ces raisons, nous avons entrepris durant l’hiver 2018-2019 de réaliser une première plantation de 1500 arbres et arbustes sur une des parcelles de la ferme sous forme de haies intra-parcellaires. Le chantier de plantation a été réalisé avec l’aide de deux écoles d’agriculture de la région ce qui a permis d’associer un volet pédagogique à ce projet. Cette opération étant une réussite, nous prévoyons plusieurs autres chantiers de plantations dans les années à venir.
Nous sommes convaincus que le respect de la biodiversité est indispensable à l’avenir de notre planète, et que l’agriculture à un rôle très important à jouer dans sa préservation.
Pour permettre aux différentes espèces de se développer et de coexister, la recette est simple ! Il faut leur offrir le gîte et le couvert tout au long de l’année. Nous cultivons désormais plus d’une vingtaine de cultures, toutes avec des cycles différents ce qui offre tout au long de l’année des ressources alimentaires et une alternance de couverts végétaux servant d’habitat à l’ensemble de la faune sauvage.
Nous ne cherchons pas à éradiquer les insectes appelés « ravageurs », qui peuvent pénaliser nos cultures. L’idée est de favoriser la présence d’insectes « auxiliaires » qui vont permettre de réguler leur population à un niveau compatible avec notre activité de production agricole. Cette diversité d’insectes va par ailleurs être à la base de toute la chaîne alimentaire permettant de nourrir les araignées, les papillons, les oiseaux, les petits mammifères, etc. Et la biodiversité est aussi cultivée ! Nous semons un grand nombre d’espèces et de variétés différentes sur notre ferme. Quand cela est possible, nous les associons pour cultiver des mélanges qui serviront à la production de fourrage ou de grain. Cela permet aux plantes de bien s’adapter à leur environnement et de mieux résister aux attaques des maladies ou des insectes.
En agriculture biologique, nos méthodes consistent avant tout à observer la nature afin de déterminer les méthodes qui nous permettent de cultiver en partenariat avec elle.
A la Ferme de Germainville, nos différentes productions sont labellisées en Agriculture Biologique. La durabilité de notre système repose sur la complémentarité entre les cultures, les animaux et les arbres. Dans nos champs comme dans la nature, tout est une question de respect des cycles. Nos productions sont assurées par la complémentarité entre les plantes que nous cultivons, les animaux que nous élevons et les arbres présents dans nos parcelles.
Grâce à ces écosystèmes stables et diversifiés, les régulations biologiques naturelles peuvent se mettre en place ce qui nous permet de nous passer de produits phytosanitaires. Nous avons en effet de nombreux alliés dans la nature ! Pour exemple, les carabes consomment des limaces, les coccinelles mangent des pucerons, et les abeilles sauvages pollinisent nos cultures.